Les ministères des Affaires culturelles et du Tourisme doivent davantage conjuguer leurs efforts pour promouvoir le patrimoine tunisien
Composante importante du patrimoine, les monuments historiques de la ville de Sfax dont certains menacent ruine et risquent à tout moment de s’effondrer sont peu valorisés. Afin de veiller à leur préservation, ces derniers devraient, selon Jamel Charfi, un des habitants de la région, faire l’objet d’une stratégie du ministère de tutelle qui prévoirait non seulement la réhabilitation de ces édifices mais qui intégrerait, par ailleurs, ceux qui sont en bon état dans un circuit touristique destiné à faire connaître l’histoire de la ville.
C’est au sein principalement de l’enceinte de la ville antique que devrait être mis en place ce circuit touristique. Tout un travail doit être effectué auparavant en amont, à savoir restaurer la clôture, nettoyer et rénover les pans des remparts de la ville qui sont abîmés et prévoir des visites guidées et informatives des monuments historiques les plus anciens de la ville.
Une démarche globale
Afin de rendre les balades agréables et aisées au sein de ce circuit, il faudrait également prévoir des panneaux de localisation des principaux édifices qui jalonnent ce circuit, des visites guidées au sein de ces monuments, des expositions et pourquoi pas la mise en place d’une application mobile permettant une visite guidée virtuelle de chaque édifice historique de la ville.
Outre la réhabilitation et l’organisation de visites guidées, cette mise en valeur du patrimoine doit s’inscrire dans une démarche plus globale destinée à faire la promotion des produits locaux à travers l’inclusion dans le circuit touristique de boutiques artisanales et la création d’espaces ludiques et de restauration axés essentiellement sur les traditions et les coutumes locales.
La mise en œuvre d’une telle stratégie si elle venait à être réfléchie, afin de préserver le patrimoine de la ville de Sfax ainsi que celui d’autres gouvernorats et régions du pays, nécessitera sans conteste la mobilisation de ressources financières considérables.
Il s’agit d’un travail de longue haleine qui s’inscrit sur le long terme et qui doit faire l’objet d’une parfaite coordination entre les principaux intervenants impliqués, à savoir les ministères des Affaires culturelles et du Tourisme qui doivent conjuguer leurs efforts pour sauver le patrimoine de notre pays.